Au fils du temps ou j’ai découvert que mon arrière-grand-père Polycarpe était un photographe les plus diversifiés de l‘empire ottoman je n’ai eu de cesse de découvrir des photographies de Sébah-Joaillier et aujourd’hui je vous fais découvrir des photos et les commentaires de la vie d’hier et d’aujourd’hui.
Ne dit on pas que souvent les photographies disparaissent et reviennent par des chemins mystérieux.
309. Intérieur de la Mosquée Roustem-Pacha. 1890s.
La salle de prières est un rectangle de proportions modestes. Elle est surmontée d’un dôme central avec quatre semi-coupoles et cinq dômes de plus petites tailles.
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Ne dit on pas que souvent les photographies disparaissent et reviennent par des chemins mystérieux.
Insérée dans les ruelles commerçantes du quartier d’Eminönü, près du pont de Galata et du Bazar aux Epices, à la pointe de la presqu’île du vieux Constantinople, la Mosquée Rüstem Pacha est un endroit secret qui se découvre au détour d’une cour, loin du bruit des échoppes. Difficile à trouver, la mosquée est située sur une terrasse au niveau du premier étage des maisons voisines.
La Mosquée de Rüstem Pacha est une des plus petites et des plus belles mosquées d’Istanbul. Ce bijou de l’architecture ottomane fut bâti vers 1560 par le célèbre architecte ottoman Sinan pour Rüstem Pacha, un général de l’empire ottoman, Grand Vizir et gendre du sultan Soliman le Magnifique.
Le Grand Vizir Rüstem Pacha était l’époux de la bien-aimée Mihrimah, fille préférée de Soliman et de Roxelane. Il s’enrichit grâce au commerce avec l’Europe et l’Inde. A sa mort, il possédait 800 fermes, 1700 esclaves, des milliers de chevaux et de chameaux pour son armée, des armes et selles d’apparat, des pierres précieuses, des pièces d’or et d’argent et une bibliothèque de 8000 ouvrages consacrés au Coran.
Comme suspendue en balcon au-dessus d’une arcade de magasins et de rues bordées de caravansérails qui datent de l’époque byzantine, la Mosquée de Rüstem Pacha desservie par trois escaliers est précédée d’un portique.
La salle de prières est un rectangle de proportions modestes. Elle est surmontée d’un dôme central avec quatre semi-coupoles et cinq dômes de plus petites tailles.
Les somptueuses faïences d’Iznik qui couvrent les parfois du péristyle et les murs intérieurs de la mosquée constituent l’un des plus beaux ensembles d’Istanbul qui marque l’âge d’or de cet art mural produit dans l’ancienne Nicée en Turquie à partir du milieu du 15e siècle.
Dans la salle des prières, les décors habillent les piliers et les panneaux jusqu’à mi-hauteur. Les carreaux de faïence présentent des motifs floraux où se côtoient et se mêlent toutes les nuances de bleu, de l’outremer profond à l’azur léger, en passant par toute la gamme des turquoises.
Les décors des carreaux d’Iznik sont peints à main levée sur un fond blanc, ce qui leur donne un aspect de porcelaine. Ils sont couverts d’une glaçure incolore, très pure et transparente. Destinée à satisfaire la cour ottomane d’Istanbul, la céramique d’Iznik va s’exporter vers l’Italie grâce aux marchands vénitiens et génois. On les retrouve en abondance dans le décor intérieur de la Mosquée bleue d’Istanbul, dans la Mosquée Süleymaniye dans le palais de Topkapi.
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