Au fils du temps Tennis à Constantinople

Au fils du temps ou j’ai découvert que mon arrière-grand-père Polycarpe était un photographe les plus diversifiés de l‘empire ottoman je n’ai eu de cesse de découvrir des photographies de Sébah-Joaillier et aujourd’hui je vous fais découvrir des photos et ses commentaires de la vie d’hier et d’aujourd’hui.

Ne dit on pas que souvent les photographies disparaissent et reviennent par des chemins mystérieux.

Tennis à Constantinople, photographie, avant 1899

Cette photographie prise dans le studio des frères Abdullah à Istanbul date au plus tard de 1899. On y voit une femme et un jeune homme tenant tous deux une raquette de tennis, sport dont la pratique commençait alors à se répandre dans le monde et dans la capitale ottomane.

La photographie est un tirage albuminé 14 x 10 cm contrecollé sur un carton 16.5 x 10.8 cm. L'atelier Abdullah Frères fut vendu à Sebah et Joaillier en 1899. La mention "photographes du sultan" fut retirée aux frères Abdullah en 1878. L'atelier au Caire fut ouvert de 1886 à 1895. Comme ces deux mentions ne figurent pas au dos de la photographie, elle pourrait être datée de 1879 à 1886 ou de 1895 à 1899.
A notre connaissance, ce type de portrait n'est pas très courant à cette époque.

On trouve les premières mentions du tennis en Turquie à la fin du XIXe siècle : par exemple, dans une annonce d'un tournoi parue en août 1892 dans le journal quotidien "Stamboul" (voir ci-dessous) ou dans un encart publicitaire pour le Summer Palace de Thérapia (Tarabya) paru en 1898 dans le guide "Algérie et Tunisie,..." écrit par Louis Piesse (1815-189.), et publié par Hachette à Paris.

Le tennis fut introduit par les Anglais à Istanbul, puis à Izmir. En 1910, le premier court de tennis est ouvert à Moda (Istanbul). Vers 1915, ce sport commence à être pratiqué à l'American College d'Istanbul et donc par des Turcs. Puis un club fut créé à Fenerbahçe en 1915.

"[Les femmes riches ont] des caïques qui les transportent à la campagne; elles ont des villas, des yalis sur le Bosphore, des parcs où elles peuvent marcher, jouer au tennis, aller même à bicyclette. Les femmes du peuple doivent supporter, en ville, les chaleurs épuisantes de l'été. "

www.sebahjoaillier.com




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